lundi 29 septembre 2008

La preuve par 9

La crise financière est la crise d’un système sans règle
Lundi 29 septembre 2008 - Conférence de presse de François Hollande


La crise financière est la crise d’un système sans règle. Pour que chacun comprenne bien ce qui s’est produit, il faut revenir à l’origine même de la crise, c’est-à-dire l’excès de crédits, notamment hypothécaires, accordés sans précaution par le système bancaire américain qui a été livré à lui-même.Tant que les prix de l’immobilier progressaient, le système fonctionnait et la machine à distribuer des crédits pouvait s’emballer. Mais, dès lors que le prix des actifs immobiliers a baissé, une mécanique infernale s’est alors enclenchée. Elle a d’abord frappé des particuliers, puis ensuite tout le système bancaire et, au-delà du système bancaire, toutes les places financières. Des crédits ont été transformés en obligations et les obligations ont perdu de leur valeur, d’où la double crise : crise du marché immobilier et crise des marchés financiers.
L’explication est donc toute simple : c’est une crise dont les causes sont la dérégulation, la libéralisation et la financiarisation.L’État n’a pas joué son rôle parce qu’il n’y avait plus d’Etat.Et, le paradoxe de la situation, c’est quand les marchés sont en crise, quand les établissements financiers sont en faillite, le seul acteur qui peut venir en dernier ressort solvabiliser l’ensemble c’est l’Etat lui-même. C’est ce qui se produit aux Etats-Unis avec le plan qui va dégager 700 milliards de dollars pour éponger les crédits toxiques et sauver le système bancaire.

Il y a paradoxe parce que la crise est née de l’effacement de l’Etat et le règlement de la crise suppose le retour de l’Etat.

De ce point de vue, c’est l’échec des Libéraux. Ils en sont d’ailleurs à ce point conscients qu’ils viennent maintenant chercher dans les thèses des progressistes la justification même de leur politique.

La crise financière que nous connaissons aujourd’hui dans sa phase paroxystique est une crise qui dure depuis un an. On finirait par l’oublier. C’est en août 2007, avec ce que l’on a appelé les « subprimes », que la submersion de l’ensemble des établissements financiers américains est intervenue. Cette crise a été mal réglée aux Etats-Unis puisqu’il a fallu attendre la faillite des particuliers pour prendre la mesure de ce qui risquait de se produire au niveau des établissements financiers eux-mêmes –d’où la partie de domino qui s’est jouée où, de proche en proche, c’est l’ensemble du système qui a été contaminé et déstabilisé.

Mais, la crise a été mal estimée en France quand elle n’a pas été niée. Souvenons-nous, il y a près d’un an, le Chef de l’État disait qu’il n’y avait pas besoin de changer la politique économique, que tout était sous contrôle et que la crise ne viendrait pas jusqu’en France. Le Premier ministre, il y a encore à peine trois mois, disait que le taux de croissance de la France ne serait pas affecté par la crise venant des États-Unis. Et que de la Ministre de l’Economie et des Finances qui voulait nous faire croire, dès l’origine de la crise, que tel le nuage de Tchernobyl, nos frontières seraient épargnées, notre système financier n’aurait rien à craindre et notre économie pas davantage ! Je veux croire qu’elle tenait un discours de circonstance. Mais, quand on est responsable de l’économie dans un pays comme le nôtre, la moindre des responsabilités c’est précisément de dire la vérité. Cette vérité a été cachée. Cette vérité a été travestie pour être ensuite révélée, mais il est trop tard.

La France est plus vulnérable que d’autres pays par rapport à cette crise. Le système bancaire sera sans doute affecté –nous connaissons déjà quelques établissements qui font preuve de grande fragilité- mais il est globalement solide et d’autant plus résistant que, dans notre pays, il n’y a pas eu de distinction entre banques d’affaires et banques de dépôts. C’est pourquoi, il n’est nul besoin de rassurer davantage les déposants lesquels, je le rappelle, ne sont pas protégés par les propos de Nicolas Sarkozy jeudi à Toulon mais par une loi de 1999 qui garantit que tous les dépôts dans les banques jusqu’à 70 000 euros sont sûrs quant à leur remboursement possible en cas de défaillance de l’établissement.

Je ne dis pas qu’il ne faudra pas avoir des procédures exceptionnelles pour tel ou tel établissement financier et ce sera à la Caisse des dépôts, pour ce qui nous concerne, non pas de jouer les pompiers mais d’assurer la solvabilité des établissements.

La France est plus vulnérable non pas par son système bancaire, mais par l’état de son économie et les choix qui ont été faits depuis au moins un an et demi. Nous sommes dans un pays où la croissance est sans doute la plus faible de toute la zone euro –moins de 1 %-, où le chômage est plus élevé que chez nos voisins –aujourd’hui nous connaissons les chiffres du chômage, c’est la plus forte progression depuis 1993 et cela vient démentir, là encore, toutes les prévisions de Nicolas Sarkozy en matière de retour au plein emploi.
Ce chiffre n’est pas une surprise. Déjà, depuis plusieurs mois, il était relevé une augmentation continue du chômage et des difficultés grandissantes dans le secteur de l’intérim ainsi que dans un certain nombre de secteurs dont on sait qu’ils annoncent un ralentissement, notamment dans le secteur de la distribution.

Nous avons aussi des déficits plus élevés que partout ailleurs. Déficit de notre commerce extérieur : 50 milliards d’euros, c’est un record historique, quand nos amis Allemands font 200 milliards d’euros d’excédents. Déficit de nos finances publiques : il faut savoir que le déficit prévisionnel pour 2008 était de 41 milliards d’euros ; le déficit constaté sera proche de 50 milliards d’euros ; et le déficit qui est inscrit dans la loi de finances pour 2009 est de 52 milliards d’euros. Il y a donc un dérapage des déficits budgétaires et donc une élévation du niveau de l’endettement dans notre pays, l’endettement public représentant 66 % de la richesse nationale, c’est-à-dire en hausse continue depuis maintenant deux ans.

Notre économie souffre donc de la conjugaison d’une médiocre compétitivité de nos entreprises et d’un endettement élevé de l’Etat. Ce qui fait que les possibilités de relance sont diminuées d’autant. L’Etat n’a plus d’argent dans les caisses (« elles sont vides ») et n’a plus les moyens de soutenir la croissance, faute de compétitivité de nos entreprises. C’est un double problème d’offre et de demande.

Le risque majeur aujourd’hui, c’est que la récession soit devant nous, faute de capacité pour l’Etat aujourd’hui de réarmer l’économie française, et en raison d’une menace majeure de resserrement du crédit. Pas simplement du coût du crédit avec le relèvement des taux d’intérêt, mais de l’accès pour les entreprises et les particuliers au crédit. Ce qui menace l’économie française, et d’ailleurs l’économie européenne, c’est que les banques engagées sur de mauvais crédits –ceux d’hier, les crédits toxiques- souffrant d’un manque de liquidités, payant plus cher l’argent, resserrent et la quantité de crédits et relèvent le coût du crédit.

Face à cette situation, le pouvoir essaye d’exonérer sa responsabilité. Nicolas Sarkozy, dans son discours de jeudi, a usé de la dramatisation mais sans proposition. Il a instrumentalisé la crise internationale –elle existe, elle est là- pour renoncer à tous ses engagements :

Engagements en matière de pouvoir d’achat qui est en baisse depuis un an et demi.
Engagements en matière de baisses d’impôts : il avait promis pendant la campagne 4 points de prélèvements obligatoires en moins. Il va y avoir une augmentation des taxes et des impôts.
Engagements en matière d’emploi, puisque le chômage progresse.
Engagements en matière d’équilibre des finances publiques, puisque nous allons avoir une aggravation de l’endettement.
Il est responsable de la situation d’aujourd’hui. Les choix qui ont été faits en 2002 ont été particulièrement malencontreux et décalés par rapport à la gravité de la crise.

Le paquet fiscal d’abord. Il a été non seulement inefficace au plan économique –chacun en fait le constat, mais il a été injuste : aujourd’hui la seule catégorie de contribuables qui ne paiera même pas la contribution pour financer le RSA est les bénéficiaires du bouclier fiscal.
C’est une forme de sanctuarisation des plus fortunés dans notre pays qui fait qu’aujourd’hui, l’appel à la solidarité vaut pour tous ceux qui n’ont pas les moyens de payer plus de 50 % en revenus pour leurs impôts.

Mais, le paquet fiscal est une faute encore plus grave par rapport à la gestion des finances publiques. Avoir privé l’Etat de près de 15 milliards d’euros alors même que l’Etat est à découvert fait que l’imprévoyance s’ajoute à l’injustice. Le déficit budgétaire, pour la seule année 2008, aura augmenté de 25 %. C’est-à-dire que le paquet fiscal a été financé à crédit, comme une vulgaire subprime ! En définitive c’est un « crédit pourri » qui a été distribué ! Puisque ce sont les contribuables de demain, ceux d’après-demain qui devront payer pour l’aggravation de l’endettement provoqué par le paquet fiscal.

Il faut que chacun comprenne que le paquet fiscal n’est pas simplement une faute économique, c’est une mauvaise gestion budgétaire qui vaut pour aujourd’hui, sûrement, mais qui vaut aussi pour demain et après-demain puisqu’il faut payer plus cher avec des taux d’intérêt plus élevés les crédits qui étaient nécessaires pour financer les baisses d’impôts pour les plus favorisés.

Jamais on ne dira assez combien la faute du paquet fiscal est inexcusable dans la conjoncture d’aujourd’hui.

Mais, ce n’est pas le seul choix malencontreux qui a été fait. Les décisions qui ont été prises en matière d’emploi, favorisant le recours aux heures supplémentaires par rapport aux heures normales, conduisent aujourd’hui l’intérim, les contrats à durée déterminée à être mis en cause, car il est plus simple et moins onéreux pour les employeurs de recourir aux heures supplémentaires. De la même façon, la suppression des emplois aidés –ces emplois qui sont nécessaires pour qu’il puisse y avoir retour vers l’activité- a de graves conséquences sur l’emploi. Et, enfin, rien n’a fait depuis un an et demi –voir même depuis 6 ans- en matière d’amélioration de la compétitivité de nos entreprises, à travers des soutiens à l’innovation, à la Recherche, à l’industrialisation de nos territoires. On a même avantagé fiscalement la rente par rapport à l’investissement.

Le discours de Nicolas Sarkozy sur la dramatisation dans laquelle nous serions maintenant tous entrés, la peur qu’il faudrait lever chez chacun d’entre nous est en décalage par rapport à ses propres responsabilités.

Le budget qui nous a été présenté pour 2009 va aggraver la situation. Ce qui était frappant jeudi soir, c’est qu’il n’y avait pas de proposition de Nicolas Sarkozy, l’annonce d’un budget, le lendemain, qui aggravera la situation. Prenons trois exemples :

Suppression des emplois publics (30 000) au moins où le chômage progresse.
Relèvement des prélèvements, des taxes de toute nature : il semble que l’on en invente encore une aujourd’hui sur les barres chocolatées… Je ne sais pas si cela sera de nature à redresser nos finances publiques, mais cela fait partie de l’imagination fiscale de ceux qui nous gouvernent. Les prélèvements vont donc continuer à progresser. Citons-en quelques-unes : la taxe sur les mutuelles ; la taxe sur la téléphonie ; la taxe sur internet ; la cotisation retraite qui va être relevée alors même que la cotisation UNEDIC ne peut pas diminuer compte tenu de la progression du chômage ; et, enfin, le financement du RSA qui justifie une nouvelle taxe dont seront exonérés les plus favorisés.
L’amputation des dotations aux collectivités locales qui aura forcément comme conséquence la diminution des investissements publics.
Le Premier ministre nous parle d’unité nationale, c’est-à-dire demander à l’opposition de venir apporter son soutien à une mauvaise politique.

Unité nationale ! D’accord ! Chiche ! Mais que l’on commence par supprimer, ensemble, le paquet fiscal !
Unité nationale ! Entièrement d’accord, si l’on continue par mettre en cause la privatisation de La Poste.
Unité nationale ! Pourquoi pas, s’il s’agit de revenir sur les suppressions d’effectifs dans la fonction publique, et notamment les postes d’enseignants.
Unité nationale ! Jusqu’au bout s’il s’agit de supprimer les franchises médicales.

Mais, si l’unité nationale consiste à demander à la gauche de soutenir une politique qui échoue, sûrement pas ! Si l’unité nationale consiste à demander aux Français de participer à l’unité nationale pour accepter des sacrifices supplémentaires quand sont exonérées de toute contribution les plus grandes fortunes de notre pays, c’est inacceptable !

C’est un discours qui vise à détourner l’attention des responsabilités sur les décisions qui ont été prises depuis un an et demi.

Voici ce que nous ferions si nous étions aux responsabilités :

Nous présenterions un plan en six points :

• Permettre l’accès aux crédits des PME et des accédants à la propriété :
La menace principale sur l’économie française, c’est l’incapacité pour les entreprises françaises qui veulent financer leurs projets d’investissement quant à l’accès aux crédits. Et c’est aussi une crise très grave sur le marché de l’immobilier : les accédants à la propriété, même avec un apport personnel, ne pourront pas trouver le complément sous forme de crédits, même à des taux d’intérêts élevés. Le premier devoir, dans cette situation, c’est de créer un Fonds National de Garantie qui permettrait sur les projets des PME et sur le marché immobilier pour l’accession à la propriété de garantir aux banques, par un système de caution publique, les crédits qui seraient ainsi distribués.

• Stimuler l’investissement des entreprises :
Il ne peut pas y avoir redressement de la croissance s’il n’y a pas de création de richesses à travers des choix d’investissements. Et, dans ces moments de crise, de troubles, d’inquiétude, de peur, la première tentation pour beaucoup d’entreprises est de renoncer à des choix d’avenir, de rétracter la décision d’investissement ou de son ampleur. Il faut absolument que soit stimulé l’investissement des entreprises.
Et comment ? Il faut baisser l’impôt sur les sociétés pour les entreprises qui réinvestissent leurs bénéfices et relever l’impôt sur les sociétés pour les entreprises qui distribuent sous forme de dividendes leurs profits. Les profits doivent aller à l’investissement et non pas à l’alimentation du marché boursier. De la même manière, il faut baisser de façon exceptionnelle l’impôt sur les sociétés des petites entreprises, et notamment les plus innovantes, parce ce sont elles qui assureront le redémarrage de l’activité et de la croissance.

• Soutenir le pouvoir d’achat :
Il faut avoir la volonté de mettre en cause tout le système d’exonération de cotisations sociales. Pour beaucoup, cet allègement de charges était lié aux 35 heures. Dès lors que les 35 heures ont été mises en cause, mises en pièces, il ne peut plus être accepté de verser des exonérations de cotisations sociales sans contrepartie. Il faut donc conditionner les exonérations de cotisations à l’emploi et à l’augmentation de salaires, non pas à l’ouverture de la négociation salariale, mais à la conclusion sous forme d’un accord salarial signé par une majorité de syndicats, selon le critère de la représentativité. Soutien au pouvoir d’achat par la généralisation du chèque transport : cette mascarade a assez duré de laisser penser qu’il va y avoir un soutien pour alléger le coût des déplacements de nos concitoyens, alors que le mécanisme est facultatif. Il faut le rendre obligatoire.
Il faut relever les allocations familiales. Nous avions parlé de l’allocation de rentrée scolaire. Aujourd’hui, ce sont les prestations familiales qui doivent être revalorisées à partir d’économies prises sur la suppression du paquet fiscal.

• Permettre à l’investissement public de jouer tout son rôle contrat cyclique :
Si les collectivités locales renoncent à des projets d’investissement d’infrastructures ou d’amélioration de notre environnement ou de logements, alors la faiblesse de l’investissement privé –si elle n’est pas corrigée- couplée à une rétraction de l’investissement public aggravera encore les risques sur la croissance. Il faut donc que les dotations de l’Etat aux collectivités locales soient au mieux augmentées et pour le moins stabilisées, alors qu’elles sont en réduction en valeur réelle.
Cela permettrait de garder trois priorités pour l’investissement public : l’Education, les transports collectifs et les économies d’énergie et le logement.

• Notre cinquième proposition est de l’ordre de l’Europe.
Dois-je d’ailleurs rappeler que le Président de la République est le Président de l’Union européenne ! On finirait par l’oublier ! Il faut dire que comme nos engagements budgétaires liés à l’acceptation de l’euro (la fameuse règle des 3 %) ne sont en rien respectés, il est difficile pour le Chef de l’Etat d’être le gendarme puisqu’il est le contrevenant ! C’est compliqué.
Faut-il revoir le pacte de stabilité ? Sommes-nous les mieux placés pour le demander, compte tenu de la situation de nos finances publiques ? En tout cas, aujourd’hui, c’est à l’échelle de l’Europe qu’il faut aussi présenter un plan commun.
Il faudrait d’abord coordonner nos politiques économiques, et notamment nos politiques budgétaires. Il se trouve qu’il y a des Etats en Europe qui ont mieux géré leurs finances publiques et qui ont la capacité pour intervenir, notamment l’Espagne.
Il faudra donc, puisque les Etats n’en ont plus la capacité, lever un emprunt européen pour financer les dépenses d’infrastructures susceptibles de soutenir la croissance dans cette période. La Banque européenne d’investissement en aurait la responsabilité.
Mais, il faut aller plus loin, notamment pour prévenir d’autres crises. Il faut un contrôle public des agences de dotations. Il faut avoir des systèmes de contrôles des comptes, notamment via les commissaires aux comptes qui sont indépendants ; Il faut avoir une obligation de transparence sur les produits financiers et savoir exactement quelle est la place des fonds spéculatifs dans le bilan des banques européennes. Il faut réglementer strictement les procédures de mandataires qui sont à l’origine des phénomènes de spéculation qui affaiblissent l’ensemble du système financier. Il faut avoir une discussion ferme la Banque Centrale Européenne pour la gestion des taux d’intérêts. Car ce qu’il faut lui demander, c’est de ne pas regarder simplement le compteur de l’inflation –nous ne sommes pas, aujourd’hui, dans une situation de risque- mais d’avoir comme références la croissance et l’emploi et, en même temps, de fournir des liquidités suffisantes à l’ensemble du système bancaire.
C’est ce discours de responsabilité qu’il faut avoir si l’on veut d’ailleurs être entendu par les autorités monétaires européennes, mais aussi par nos partenaires. Sinon, comment serons-nous regardés ? Comme un pays sous la responsabilité de Nicolas Sarkozy incapable de gérer ses finances publiques et qui fait la leçon à tout le monde ! Qui n’est par ailleurs pas capable de convoquer une conférence européenne pour prendre la mesure de ce qui se produit dans le monde !
Enfin, lorsque l’on cherche des coupables –et Nicolas Sarkozy est devenu professionnel dans cet exercice tout en s’étant lui-même immunisé- il ne suffit pas d’aller très loin. Les paradis fiscaux ne sont pas forcément sur les places offshore que l’on ne connaît pas. Ils sont tout près de nous, en Europe. La première obligation, c’est de mettre en cause ces paradis fiscaux qui ont permis à certains fonds spéculatifs d’entretenir la crise.

• Mise en place d’un nouveau Bretton Woods :
Au lendemain de la seconde guerre mondiale, des pays qui étaient sortis d’un conflit tragique ont été capables de mettre de l’ordre dans les fluctuations des monnaies avec le souvenir que l’anarchie dans les fluctuations des monnaies n’avait pas été pour rien dans les catastrophes politiques de l’entre-deux guerres. Aujourd’hui, alors même que nous connaissons une crise grave –ne faisons pas de comparaison d’ailleurs avec celle de 29, car nous avons connu d’autres crises depuis la seconde guerre mondiale- l’exigence est de remettre de l’ordre dans les fluctuations des monnaies et de convoquer une conférence monétaire internationale pour les marges de fluctuations.

CONCLUSION

Je me félicite, comme l’ensemble des responsables, qu’un accord ait pu être trouvé au Congrès américain pour mettre un terme à une première étape du règlement de la crise.

Qui va payer ? Le contribuable américain ? C’est possible, puisque ce sera à travers une augmentation de la dépense publique du budget fédéral.
Mais, en fait, ce sera tout le monde qui paiera pour les Etats-Unis. Car, comment le budget fédéral est-il équilibré, alors qu’il va sans doute y avoir un déficit de l’ordre de 10 à 12 % de la richesse nationale américaine ? C’est l’épargne mondiale qui viendra au secours du budget américain. L’épargne des pays émergents, paradoxe des paradoxes. Mais, l’épargne aussi de l’Europe. Et nous aurons aussi à subir, s’il n’est pas mis bon ordre grâce à une conférence internationale, les fluctuations du dollar qui, nécessairement, seront plutôt à la baisse qu’à la hausse et qui mettront encore plus en difficulté les entreprises, compte tenu du rapport entre l’euro et le dollar.

Publié dans : Les points de presse thématiques • Économie

vendredi 19 septembre 2008

Légitime défense


Le yoyo entre le record historique de la bourse à 9,27% ,ce vendredi 19 septembre 2008 suivant la semaine des plus noires ,démontre si besoin est que nous sommes les otages et les esclaves du terrorisme capitaliste. Rien à dire de plus. Le rôle des opposants à cette politique de dérèglement, est de conduire une réaction de légitime défense.



Manuel Navarro

lundi 15 septembre 2008

La chute de Lehman et le rachat de Merrill

Les banques sont en faillite! La bourse plonge…

Le libéralisme de la terreur passe au » confessionnal » , mais la pénitence va châtier des millions d’innocents et des milliers d’emplois.Que faut il pour enfin admettre que le capitalisme est devenu un instrument de destruction .

Manuel Navarro

vendredi 12 septembre 2008

Sarkozy aurait du être un curé laïque…


12 septembre 2008















Ça lui va si bien ces intonations compassionnelles.

En bon cheval de Troie qu’il est, et avec toute l’innocence qu’il se prête, il harcèle les fondamentaux de la république. En proposant la laïcité positive, il déclare la laïcité négative. Hors la laïcité n’a pas de sexe, comme les anges bien sûr.

La laïcité se suffit a elle-même et n’a pas besoin d’un intermédiaire zélé

jeudi 4 septembre 2008

La bonne clef pour le PS

4 septembre 2008


Comme de nombreux militants je cherche à recueillir les éléments de la bonne clef pour le PS. Un PS ouvert est un PS en forme.
Un PS en forme permet aux les Français de se tourner vers l’espoir.

Si nous ne trouvons pas la clef ; en dehors de la dégradation interne et de notre image qui nous obligera à passer notre temps à reconstruire, ce n’est pas Sarkozy qui sera réélu en 2012,car les français ont compris à leurs dépends, le bonhomme. Il est le coursier de la droite, qui n’a de compte à rendre qu’à ses amis. L’affaire Clavier en est un exemple détestable.

Celui qui sera élu est à mon humble mais visionnaire avis : FRANCOIS BAYROU. Remarquez cela nous laisserait la chance d’avoir un premier ministre socialiste en la personne de Ségolène Royal ou Bertrand Delanoë etc…

Si nous voulons éviter cela, ou disons faire mieux, la meilleur clef est une motion centrale avec : Delanoe-Royal-Moscovici

AVEC pour la première fois trois premiers signataires dans une même motion.

Cela permet de ne pas diviser le parti en ayant une majorité qui sera un véritable noyau d’énergie, et de laisser les militants choisir le premier secrétaire.
Viendra ensuite le temps du choix durant des primaires interne au PS de choisir notre présidentiable.

Pas interdit que ce soit le premier secrétaire mais surtout pas obligé.

Manuel Navarro

mercredi 3 septembre 2008

Économie de marche, libéralisme …,social démocratie ç’est pas incompatible à condition…

Économie de marche, libéralisme …,social démocratie ç’est pas incompatible à condition…

Simplification extrême de l’Économie de marché
Pour vivre il faut : manger.
Pour manger il faut produire
Pour produire il faut gagner raisonnablement de l’argent en commerçant afin de :
-manger
-contribuer aux exigences de la société, à sa sécurité, à son évolution, et au remboursement de la dette
-entretenir le système de production, le faire évoluer

Le libéralisme démocratique d’entreprendre.
Liberté d’entreprendre, de créer, en respectant les règles et les lois (protection sociale, concurrence etc.)

Premier constat :
Si on veut être logique on ne peut pas dire a quelqu’un :
- sois le meilleur fabricant, le meilleur vendeur
- sois le meilleur sur les profits, sois le champion du commerce
Et dans le même temps, le montrer du doigt, de le traiter de profiteur.
En résumé : un champion du commerce doit se préoccupe d’être le meilleur .

Mais pour que le libéralisme démocratique existe, il faut un deuxième ingrédient : La régulation par l’état.
Si l’état intervient dans la régulation des profits pour un juste partage qui permette aux français de manger, de contribuer, d’évoluer, d’être en sûreté, nous sommes en face d’un bon système. Libéral et social. C’est compatible.

Si l’état ne fait rien ou très peu pour cette régulation et laisse le champ libre aux privés dans le cadre de la mondialisation c’est le libéralisme du profit, l’ultra libéralisme .C’est cela que nous devons combattre jusqu’à la fin des temps.

Remarque :
-contribuer aux exigences de la société et à son évolution

Voila une des grande difficulté car c’est en fonction du niveau des exigences de la société et à son évolution que cette régulation sera plus ou moins importante
Si on veut une société de bas niveau, la régulation sera faible.(baisse des impôts)
(Moins de soins, moins de service public, moins de formation, moins de contrôle des coûts de l’énergie,)
Si on veut une société de haut niveau, la régulation sera forte. (Augmentation des impôts)

Sachant qu’on ne peut se permettre de négliger l’outil de création de richesse. Il est prioritaire.(éducation,Formation,service public (c’est une des clefs de la régulation) aide à la création d’ entreprise)
Selon que l’on veuille une nation plus ou moins sécurisée (armée etc) la régulation sera plus ou mois forte.

Au final la grande question est de savoir pour les français quelle société nous voulons, sachant que nous sommes limités par nos propres ressources, humaines etc…
Mais une chose est sure : on ne doit plus opposer le libéralisme démocratique et la social démocratie,car il y a un facteur commun qui fait de nous des socialistes : DEMOCRATIE.

Manuel navarro

mardi 2 septembre 2008

les militants à la croisée des chemins

2 septembre 2008

Je reçois à l’instant le message de Cambadélis, et c’est toujours pareil c’est pas ma faute c’est l’autre.

Je pense que la vraie faute vient d’Aubry. Et le fauteur de trouble, depuis longtemps c’est Fabius. Car je n’oublie pas que celui qui a marché sur les militants en ne respectant pas le vote majoritaire des militants pour le TCE c’es lui. Son objectif c’est 2012 et à ce moment le PS éclatera s’il se positionne en tête pour les présidentielles. Si l’on venait à me reprocher mon manque de courtoisie pour Fabius, je répondrais que c’est inexact car on me demande de trancher entre les uns et les autres. Je le fais donc.

Martine Aubry Fait une alliance contre nature et ça n’ira pas loin. Pour moi c’est encore perdre du temps et on recommence la pagaille.

La pagaillle vient aussi de François Hollande qui a institutionnalisé la synthèse .La revendiquer c’est accepter que le parti se divise en ficelles, pour mieux le contrôler .François se donne ainsi les moyens d’être toujours du coté du plus fort .Finalement le modem du PS c’était Hollande.

Résumons nous pour les présidentielles puisque ça occupe tous les esprits : le PS fait 25 %. Pour gagner en 2012 il faut conquérir au moins 27 % de plus. Cela veut dire que la gauche doit être rassemblée au maximum, plus le reste. La gauche votera socialise.(on peut le penser …) Il nous faut donc conquérir le reste.
Ce qui intéressera le reste à mon humble avis c’est Delanoë/Moscovici /Royal. C’est le ticket gagnant,si on pense PS d’abord et victoire en 2012 ensuite .

Si on veut vite se mettre au travail allons y. Malheureusement il n’y aura qu’un secrétaire national.

Alors je propose une nouveauté : une motion commune avec les trois pré cites, mais avec trois premiers signataires. Les militants décideront au final qui s’assoit sur le fauteuil. Ça c’est de la démocratie participative

je synthétise deux idées novatrices:
le premier signataire devient “les” premiers signataires.
1) Que les statuts autorisent le regroupement des contributions en des motions majeures.
2) Que dans ces motions il soit permis d’avoir plusieurs premiers signataires.
3) Que les militants tranchent au final sur le premier socialiste.

Ensuite suppression des courants
Être adepte de la synthèse c’est admettre l’éparpillement du PS. Le but ? Le rendre manipulable à volonté par ceux qui sont bien installes depuis des années.
Alors même que nos systèmes en France sont bâtis sur la notion de majorité,le PS complique en laissant multiplier les courant,pour donner place aux marchandages que la Rochelle 2008 a montré, et laisser pour compte les militants dans les faits.

La création d’un courant ne sert en définitive que ceux qui sont incapables de convaincre la majorité. Un courant sert la médiocrité. Mais il faut reconnaître que nos règles internes poussent à ces extrêmes pour que des idées différentes puissent survivre. L’argument développé ci dessus est une solution pour permettre l’expression des idées et la possibilité de se présenter aux suffrages des militants sans diviser le PS.

Parmi les nouveautés je propose aussi que l’on cesse de faire des contributions pour noyer le poisson.
Il serait souhaitable que chaque candidat qui se dit différent, ne propose que ces différences.
Les parties communes, devraient être rangées dans une contribution dite générique parti socialiste. C’est le patrimoine commun.
Cela permettrait à tous d’aller à l’essentiel, gaspiller moins de papier, respecter le travail et le temps des militants.
Les fameuses motions ne concerneraient que les différences. Leurs regroupements consacreraient une majorité d’hommes et de femmes ayant le plus d’affinités pour travailler ensemble afin de mener à bien l’évolution du moteur PS ,vers la meilleure préparation du futur candidat à la présidentielle.

Manuel Navarro

dimanche 31 août 2008

Le PS, parti de ficelles

31 août 2008

Pendant que les futurs présidents se font des ronds de jambes, permettons nous, militants délaissés de créer notre propre révolution interne.

Montesquieu a longuement disserté sur l’ignorance du peuple. Elle existe, et les malins ont appris à en profiter et à le mener par le bout du nez.
Si nous sommes divisés, isolés, plus notre connaissance est faible, plus notre croyance est grande., plus nos croyances sont nombreuses plus notre mémoire est faible.

1-François hollande :
J’ai repris tous ses discours depuis la Rochelle 2006 et j’y retrouve les mêmes doléances :
-Rassemblons nous, soyons soudés
-Nous allons gagner
-Je ne pars pas, n’ayez crainte
-Les militants sont incontournables
-Je serais le premier militant…
-Faisons le meilleur programme pour la France
-Il faut du mouvement au PS
- la synthèse

ma caractérisation de la situation
- Le PS est devenu un parti de ficelle et chacun tire la sienne
- Nous sommes de plus en plus divisé en autant de ficelles
- Les fils de Jaurès fuient vers Sarkozy pour ramasser les miettes du pouvoir
- Nous perdons régulièrement les présidentielles
- Les militants on s’en fout en dehors des votes et de la carte
- Qui a peur que François laisse le fauteuil ? personne .les cimetières sont pleins d’êtres ndispensables. Sa démarche me fait penser à celle de Poutine. Partir c’est se conformer à la loi, mais ces hommes là ne partent jamais.
- Le titre de premier militant ne se décrète pas.
- Toujours à la recherche du bon programme
- Certains vont atteindre la dizaine de mandats au PS
- Le parti des courants

Conclusion
Si le PS est dans cet état nous le devons à François et le BN. N’oublions pas son attitude lors des dernières élections lorsque sa vie de famille s’était immiscée dans le débat politique.
Il est sympa Francois, mais il a eu 11 ans pour faire ce dont il était capable. Un jour de plus ne servira a rien

Place au renouveau, place aux nouvelles méthodes, place au nouveau militantisme, place à une nouvelle relation avec les français, place aux victoires.

Suppression de tous les courants de personnes pour un vrai parti socialiste.

Manuel navarro, militant.

samedi 30 août 2008

Des militants à la pelle.

30 août 2008
Pour le congrès de Reims, tous les prétendants se tournent brusquement, en fréquence cyclique, vers les indispensables militants sympas. On pourrait définir cela comme une étreinte fougueuse mais si éphémère.

Que dit on à la Rochelle et dan les medias ?
S Royal : Travaillons avec les militants
Delanoë : Travaillons avec les militants
Aubry : Travaillons avec les militants
Moscovici : Travaillons avec les militants
Navarro : Travaillons entre nous !
Le parti est devenu un « machinéisme» à produire des prétendants - présidents et des militants dont le rôle est borné à voter et payer les cotisations.
C’est ma synthèse sur le plan interne

Je vous donne mon explication de militant
Le socialisme ne mourra jamais…mais il évoluera comme cela est le cas depuis 1879. Heureusement sinon il ne serait pas question de nos jours ,de propriété privée par exemple.
Cela explique qu’aujourd’hui le parti socialiste évolue vers de nouvelles exigences comme la sauvegarde de l’environnement entre autre.
Dans les domaines génériques comme la santé, l’environnement, l’éducation, tous les partis modernes ont du mal à marquer des différences quant à la définition, car l’amélioration de la communication est un moyen de régulation. Vous allez dire, mais alors il n’y a plus aucune différence ?
Si justement il y a un gouffre qui croit à une vitesse exponentielle, entre la droite et la gauche et c’est là a mon sens que se situe le combat.
Le profit privé d’une frange puissante de la société. Cela suppose un besoin de définition universelle du profit.
Si a l’origine l e socialisme combattait la propriete privée, c’était une erreur, car en réalité il combattait la liberté d’entreprendre individuelle. Et cela n’est pas acceptable en démocratie. Cela est bien compris aujourd’hui, la preuve en est de l’évolution du PS vers l’économie de marché.(et non le contraire)
Ce qui doit caractériser le PS aujourd’hui c’est une attitude de combat contre l’ennemi de la société qui est le « profit sans limite » de toutes les multi nationales ou les monopoles avec leurs pouvoirs qui va jusqu’à contraindre un état ; comme pour le prix des énergies.la communication etc.
Le rôle du PS aujourd’hui est d’être moteur dans la promotion du savoir faire, de la compétition de la France et de ces territoires d’outre mers en régulant le progrès par une juste repartions des plus values pour ces habitants.( ailleurs aussi …aide aux pays sous développés
Qui contribuent à notre développement)
Une juste répartition des richesses ce n’est pas seulement des augmentations de salaires en interne ou des aides. C’est par exemple sortir obligatoirement les chômeurs de l’inactivité en échange de retours adaptés, et négociés. Maintenir un service public nécessaire structurant une société équilibrée, juste. Un service public non traumatisant.
Une juste répartition ce n’est pas des distributions d’argent systématique. C’est une répartition par situation .Il faut créer des niveaux de situations plus nombreux et ajuster les aides en fonction.
Faire du social comme on fait de la saucisse au kilomètre ce n’est pas juste. Pour les uns ce sera insuffisant pour d’autres ce sera du profit.
D’où la nécessite de définir un nouveau repère universel du seuil de profit (ou nationale pour commencer)
Le rôle du Ps est donc de parler avec la population, d’expliquer dans tous les quartiers, village, etc, l’évolution vers laquelle il faudrait aller. Pour cela Le PS a besoin de tous ces militants, formés, actifs, pédagogues, motivés, et muent par la générosité de déclencher la réflexion et les idées aux autres.

Ce qui m’amène à commenter le sujet politicien du moment : Aujourd’hui à la veille du Congres de Reims deux théories s’affrontent :

1_ le premier secrétaire doit être le chef, le futur président.
2_ le premier secrétaire doit être un vrai premier secrétaire…D’abord.
Je vais surprendre en disant que les deux ont une légitimité, mais cela dépend de l’état de santé du parti Socialiste.
Si le parti avait été solide, hyper bien organisé, efficace, avec un système interne bien huilé, alors là oui il n’aurait manqué que le grand guide. Mais aujourd’hui avoir un grand guide pour un mouvement chaotique, divisé, qui me fait penser à nos amis « les verts », c’est mettre la charrue avant les bœufs.
Je suis désolé de penser que le «trop» tue ainsi que le « trop peu », surtout s’il s’agit de démocratie. Mais il faut se rendre à l’évidence, trop de démocratie » c’est « le laisser aller » et pas assez de démocratie c’est la « dictature ».

Aujourd’hui, nous sommes en situation de laisser aller. Il n’y a pas de mystère sur le sujet et la politique menée par le bureau national avec François Hollande a contribué fortement à cette dérive. La peur de déplaire, peut être, mais ce n’est pas forcement bon en politique.
En politique il faut d’abord ne pas croire en ces propres idées seulement, mais à celles partagées par la communauté politique et être clair. Il faut savoir déléguer et penser que nous avons des milliers de militants brillants, ayant de l’expérience, de la générosité et qui veulent participer à l’amélioration de notre société.
Par conséquent il faut assainir notre système interne d’abord, et le chef qu’il nous faut dans l’immédiat doit être surtout un stratège en organisation. C’est à partir d’un PS rénové capable de réfléchir à un haut niveau que nous serons en mesure de choisir enfin en 2011 le candidat le plus sérieux pour gagner la confiance de tous les français.
La rénovation du Parti passe par une reconsidération globale des rôles de militants, des sections, des fédérations. Un rapprochement obligé doit être fait entre les élus et les militants. Enfin une règle doit être établie sur les frontières de ce qu’un socialiste peut se permettre avec la droite ou la gauche .Pour moi, Le modem aujourd’hui est un public en désespérance, déçu de ne pas distinguer la droite et la gauche. Il est a reconquérir.

Autre nouveautés qu’il faudrait mettre en place. Que l’on cesse de faire des contributions tous azimuts pour noyer le poisson.
Il serait souhaitable que chaque candidat qui se dit différent, ne propose que ses différences.
Les parties communes, devraient être rangées dans une contribution dite générique du parti socialiste. Cela permettrait à tous :
-D’aller à l’essentiel
-Gaspiller moins de papier
-Respecter les militants, qui gagneraient du temps en réunion de section.
-Obliger les contributeurs à lire celles des autres pour éviter la redondance

Manuel Navarro

mercredi 27 août 2008

Etre clair au PS

Le socialisme ne mourra jamais…mais il faut quand même démontrer son intérêt.

Relatif au Ps aujourd’hui à la veille du Congres de Reims deux théories s’affrontent :
1_ le premier secrétaire doit être le chef, le futur président.
2_ le premier secrétaire doit être un vrai premier secrétaire…D’abord.

Je vais surprendre en disant que les deux ont une légitimité, mais cela dépend de l’état de santé du parti Socialiste.

Si le parti avait été solide, hyper bien organisé, efficace, avec un système interne bien huilé, alors là oui il n’aurait manqué que le grand guide. Mais aujourd’hui avoir un grand guide pour un mouvement chaotique c’est mettre la charrue avant les bœufs.

Pour cela je redis qu’il nous faut assainir notre système interne d’abord, et le chef qu’il nous faut dans l’immédiat doit être un stratège en organisation.

Parmi les nouveautés qu’il faudra mettre en place, je propose que l’on cesse de faire des contributions pour noyer le poisson.
Il serait souhaitable que chaque candidat qui se dit différent, ne propose que ces différences.
Les parties communes, devraient être rangées dans une contribution dite générique parti socialiste. Cela permettrait à tous d’aller a l’essentiel et gaspiller moins de papier.

Manuel Navarro

Géorgie: «On a peur d’une guerre»

Géorgie: «On a peur d’une guerre»
DIPLOMATIE - C’est ce qu’a déclaré le ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner, mardi soir sur France 2…

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Voila deux mois notre Président extra lucide ,claironnait que la nouvelle définition de la carte militaire en France était liée à la nouvelle donne de paix qui règne de façon durable avec nos voisins de l’est, ex sauvages de l’union soviétique.

Et Aujourd’hui on vient nous dire : «On a peur d’une guerre».

On se fiche de nous !!!!
Manuel Navarro

jeudi 21 août 2008

Low cost by super profit

En dehors de la peine que nous ressentons tous pour les soldats morts en mission,qui auraient pu être nos enfants…
je propose un point de vue ,décalé certes,mais en politique il le faut sinon on s’englue dans un raisonnement uniforme et le débat n’existe pas.

sujet:Low cost by super profit

Dans toute ma carrière dans le semi-conducteur, j’ai enseigné que le hasard n’était pour rien dans les non conformités de la qualité.

Toutes les caractérisations ont abouti à la résolution des problèmes. Quatre vingt pour cent des cas étaient liés à des manquements au niveau du détail parfois, par rapport aux cahiers des charges des process. Équipements mal entretenus, procèdes de fabrication non respectés, compétence humaine insuffisante, ressources humaines insuffisantes, problème de management etc…

Le crash de l’avion de Madrid entraîne cent cinquante trois morts. C’est clair qu’un avion ça tombe en cas de pépin.
Mais aussi le TGV Français qui a bloqué le trafic car une caténaire s’est arrachée…Si un train volait il y aurait eu des morts aussi.

Nous pouvons constater que la course au bas coup pour un maxi profit conduit à négliger le cahier des charges de l’entretien. Car dans ce domaine le hasard n’a pas de place.

Le parallèle peut être fait avec le service public hospitalier qui a vu mourir quinze mille personnes âgées lors de la canicule par manque de moyen et d’anticipation.

Et nous verrons de en plus d’accidents alimentaires par manque de contrôle sanitaires

La course au profit, passe par les réductions de dépense pour maintenir les systèmes.

De même lorsque en Afghanistan, nos soldats sont tués, les premières révélations montrent que les secours ont tardes ou ont été mal organises, mais aussi des erreurs ont été commises dans cette action. Cela veut dire que pour ces opérations tout n’est pas mis en œuvre pour parer à ces imprévus. Cela est lie obligatoirement à des objectifs de réduction de coût, puisque nous sommes compétents dans le domaine militaire.

Manuel Navarro

mercredi 20 août 2008

ENDOCTRINEMENTS DEMOCRATIQUES -SUITE

21 août 2008

Interrogés par le journal à Kaboul, les soldats ont également estimé que le nombre de victimes s’expliquait par la lenteur de la réaction du commandement et de sérieux problèmes de coordination. Ils sont restés «pendant près de quatre heures sans renfort», explique un des militaires. Enfin, les soldats qui se sont exprimés contestent la version officielle, détaillée hier par le chef d’état major Jean-Louis Georgelin,
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Encore une évidence du mensonge institutionnalise dans lequel nous sommes menottés.
Dans un pays qui se dit démocratique, les comportements ressemblent à s’y méprendre à d’autres qui sont montrés du doigt par notre intelligentsia de salon.

Manuel Navarro

Pour une cause juste, nous disent ils !

20 août 2008 Dix soldats tués et 21 blessés français en Afghanistan : «Un lourd tribut» pour une «cause juste», explique Hervé Morin, le ministre de la Défense…Voila encore un autre exemple d’endoctrinement…de désinformation

Mr le président Sarkozy, aux ordres de Bush, joue les américains…ou plutôt le pompier son comportement devenu acquis.
Il allume les feux notre président, malgré les protestations de l’opposition. Ensuite il court tout azimut pour les éteindre. Il est désolé notre président pour les dix soldats morts et leurs familles. Mais personne ne remplacera ces morts. Et demain notre président aura oublié que ces soldats étaient très jeunes inexpérimentés et qui avaient la vie devant eux. Rassurez vous il va leur donner une belle médaille à titre posthume.
C’est déjà quoi l’enjeu en Afghanistan, ah la prolifération de la bombe atomique. Bien sûr nous nous avons le droit d’en avoir pas les autres. Les autres les méchants, les barbares. Eh oui c’est sûr puisqu’il le dit notre président.
Au fait qu’elles sont les exigences des taliban ?quels sont les moyens de négociation mis en œuvre avec ces gens qui sont chez eux ?
De plus la chine les fournit, le Taliban, en armement de plus en plus sophistiqué,ça peut nous mener loin dans la connerie humaine tout ça. Mais la guerre ne coûte qu’aux pauvres malheureux. Les grands sablent le champagne aux jeux olympique et Sarkozy courent tout azimut. Un vrai feu follet sans envergure. Il est beaucoup plus fort en bling bling .Au moins ça ne coûte pas de mort.

Manuel Navarro

mardi 19 août 2008

Les croyances chinoises ou le revers de la médaille…

18/08/2008

Les croyances chinoises ou le revers de la médaille…
En Chine le chiffre 8 est le porte bonheur par excellence.1400000000 de chinois le croient. Alors que dire lorsque la syntaxe en comporte plusieurs comme le 18-8-2008.

Liu Xiang, l’icône, le dieu du 110m haies abandonne après trois foulées au départ de la course des JO de Pékin,ce jour là. Il s’est éclipsé par la petite porte à stupéfaction nationale.

Ah la croyance !elle en consomme de l’énergie …Pourtant rien de plus logique. Comme notre Manaudou, Liu Xiang a été pourri par les dollars, les séances photos, les réceptions et petits gâteaux, les interviews de salons, loin des terrains d’entraînements.

Le doping ne peut tout compenser,il faut un minimum de fond,Sinon les tendons craquent. Eh houit !

Manuel Navarro

samedi 16 août 2008

L’endoctrinement démocratique ou La dérive Française.

Le plus grand nombre des citoyens est soumis à un endoctrinement méthodique, structurel, institutionnalisé. Pour s’en convaincre,il suffit de regarder pour voir, de penser pour comprendre. Il suffirait de l’enseigner pour le combattre.
Nos systèmes d’éducation qui n’ont font qu’un, sauf à sortir de l’enclos qui nous est proposé, sont obsolètes, se nourrissant seulement du passé en se bornant à l’instant T. Mais ils négligent la projection du futurL’éducation est une source de confusion dans la mesure ou elle ne prend pas en compte la réalité de la pratique du capitalisme, dont la logique est le profit jusqu’à tarir la source, avant de passer à une autre. Méthode Gensis khan.
L’éducation ne forme pas sur les dangers des croyances spontanées, qui favorisent notre capacité à rêver et à nous tromper.Malgré l’érosion factuelle de notre planète, l’enseignement moderne, délivre les techniques vertueuses du commerce et de la production : Les marges maximum à tout prix.Des écoles comme HEC préparent des robots, champions du tout bénéfice, ici ,là bas et maintenant.Les techniciens agronomes ont trompé le monde agricole et les consommateurs, en l’obligeant à utiliser tous les pesticides, engrais, farines alimentaires frelatées. Le bouleversement est irrémédiable au nom du profit. Existe-t-il une rivière de plaine non polluée ? Sommes nous certains que de nombreuses maladies, aujourd’hui, ne sont des crimes contre l’humanité ? Sans parler des pandémies qui se profilent à l’horizon ?
La carence de l’état sur le plan de la sécurité des biens et des personnes est dramatique
Généralement, après une des « bonnes » guerres, dont nous sommes servi au quotidien au nom de la sauvegarde des peuples, comme en Irak, En Palestine, ou en Georgie, nous voyons habituellement le matériel détruit, des chars, des camions, des avions en bords de routes ou parsemé dans le territoire. Un jour nous verrons nos beaux 4X4, nos véhicules sophistiqués, laissés en bord de route par manque de carburant. Il faudra revenir à des pratiques plus écologiques avec le concourt des mulets, des ânes, des chevaux, des vaches, qui sont notre environnement naturel. Ça sera très difficile car il ne subsiste presque plus de vrais paysans jeunes, ce qui crée une situation de non retour avec la polarisation de la population dans les villes. Plus personnes ne sait rien faire avec ses propres mains. Pour avoir droit à un grain de blé qui puisse germer, il faudra demander à Monsanto. C’est le revers de la médaille de l’hyper évolution des sciences. Plus la science évolue, plus elle distance le peuple et donne le pouvoir à une minorité qui s’approprie de fait le monopole de l’argent. Le rôle des masses est réduit pour produire des profits pour des multinationales sans identité et l’état qui a sombré dans l’endettement. En même temps notre indépendance individuelle a été confisquée démocratiquement. Notre autonomie de survie contrôlée est possible par un système d’aide sociale anarchique en France.
Aujourd’hui le système éducatif devrait sortir de son enseignement théorique, idyllique. Par exemple lorsqu’on nous enseigne la démocratie, le minimum est de préciser qu’en France elle dépend du business, du capitalisme. Sinon comment comprendre que l’état français reçoive avec les honneurs les présidents de la Libye ou de la Syrie et qu’il se soumette aux exigences chinoises, et en contrepartie déçoive avec déshonneur le dalaï lama ? Pourtant nous sommes tous persuadés d’être des démocrates exemplaires, y compris dans les actes.Non en réalité Nous sommes endoctrinés pour le croire et laisser faire.
Lorsqu’on nous enseigne que notre système démocratique repose sur l’expression majoritaire, cela pourrait conforter les plus sensibles d’entre nous, sauf qu’il faut comprendre sur quelle pratique il repose. L’exemple du référendum pour le TCE est un élément qui devrait nous encourager à ne plus croire.
Aujourd’hui le système éducatif devrait former la jeunesse dans un contexte avancé. Dans un contexte décalé. Ce que l’école devrait enseigner c’est la situation du futur dans une philosophie de préservation. Un exemple : les faits démontrent que la France va plonger dans une période de froid due à des modification dans le golf stream dans les trente à cinquante ans qui viennent. N’est il pas temps d’innover dans les pratique d’isolation du territoire ? Les actes de la vie future doivent être dépouillés de tous les superflus engendrés par le marketing féroce et trompeur dont notre société est victime.
Les hommes aujourd’hui sont éduqués pour un raisonnement de surface, très volatile, changeant. Ce qui est vrai aujourd’hui ne l’est plus demain. De fait nous avons perdus tous nos repères. Non pas que notre intelligence soit insuffisante, mais nous le devons aux marionnettistes, aux magiciens de notre temps, ceux qui nous font croire et qui analysent à notre place. Et c’est un fait que les vrais incroyants sont rares .Nous croyons que nous sommes au dessus de l’autre, nous croyons en dieu,nous croyons à la malchance,à l’horoscope, à la loterie,à ceux qui détiennent la vérité. En même temps nous croyant aux classes inférieurs… Nous croyons que ceux sont les autres évidements …
Finalement du matin au soir nous croyons par un héritage peu coûteux. C’est peut être un effort qui demande le moins d’énergie et de travail. La croyance s’impose d’elle-même. Elle occupe les terrains incultes. Et c’est une arme absolue lorsqu’elle est manipulée. La croyance produit des effets secondaires comme l’espoir. L’espoir fait vivre…Mais si l’espoir n’a d’existence que par la croyance, c’est un piège mortel pour la démocratie.
Nous sommes endoctrinés, par les pouvoirs en charge de borner la société. Des bornes qui miroitent le juste, le bien, la transparence. Comment croire cela ? Alors que notre pays est en récession, que la misère atteint l’insupportable en certains endroits, nos gouvernants annoncent que c’est derrière nous et que l’embelli est pour demain matin. c’est exactement ce qui fut dit en 2007,2006,2005,2004 etc.…Nos cerveaux conditionnés continuent pourtant à croire …
« La croissance, j’irai la chercher avec les dents », disait il… Je suggère au Président de changer de dentier ou de dentiste.Je mets un point d’honneur à faire croire que je ne suis pas endoctriné, également.
Nous sommes endoctrinés pour ne pas comprendre les épis phénomènes des valses à deux temps des variations de prix des matières premières essentielles à nos activités. Pourtant c’est devenu un moyen pour justifier les politiques de l’abaissement généralisé des niveaux de vie.Pour garantir leurs succès électoraux les hommes du pouvoir ne s’opposent pas à une minuscule demande d’augmentation des salaires, ou des retraites de notre part. Ils rattrapent ce trop perdu aussitôt grâce à des manœuvres concertées à l’échelle planétaire sur l’augmentation du prix du baril de pétrole. Cela a un double effet : terroriser les citoyens et les faire accepter les décisions drastiques qui suivent : Soit l’augmentation dans la foulée du blé, gaz, électricité, carburant, panier de la ménagère etc.… Une fois le larcin effectué, vous ajoutez un petit coup d’inflation et le tour est joué. Le pétrole rebaisse comme par magie. Ainsi les augmentations de salaires accordées sont récupérées. Attendons le prochain tour.
Sinon comment comprendre le yoyo des prix en trois mois ? Sans parler du jeu de l’Euro /dollar. C’est magique et ça fait travailler du monde !
Nous sommes conditionnés car nous ne nous posons pas la question de savoir pourquoi l’énergie propre et durable tarde à prendre le relais sur les énergies fossiles ? C’est Simples, les multinationales comme Total, Elf et d’autres ont la main mise sur les réseaux de distributions. Elles bloquent la distribution et le développement de ces nouvelles ressources car leurs propres sources de profits actuelles ne sont pas encore épuisées. Elles bloquent donc une concurrence qui mettrait en péril leurs bénéfices. L’état est donc complice de laisser faire. Tous, nous pouvons comprendre que la mutation ne doit pas être brutale sous peine de dérégler le système économique, mais on est en droit d’espérer que le gouvernement propose un plan de mutation sur dix ou vingt ans avec obligation de résultat. Il y aurait là un vrai motif d’espoir basé sur une référence tangible commune à tous. Voila peut être notre grand problème : Nous manquons de plan, de visibilité. En d’autres termes la France est pilotée à vue par des myopes, et ça change tous les jours. Voila une des causes majeures de la déprime française. Pas de perspective consolidée.
Nous sommes conditionnés pour croire que les lois sont la pour emprunter les meilleurs chemins. Sur le papier peut être.Mais les chemins obligés nous sont imposés par le capitalisme, sans étiquette « made in world ». Nos lois ne les atteignent pas,ou si peu. Les lois sont devenues sournoises. Lorsque les trente cinq heures sont la loi et que le gouvernement fait en sorte qu’elles ne permettent plus la vie d’une famille, il oblige à faire des heures supplémentaires pour survivre. Il rend caduque la loi dans les faits. Ainsi les syndicats sont contents et le gouvernement l’est également.
Des machine à croire, à produire, voila ce que nous sommes devenus en ces temps modernes…On nous entraîne dans des culs de sacs pour nous y abandonner.Pas besoin de travailler la croyance au corps, elle est là, bien instaurée, depuis le père noël, toujours prête à nous servir. Elle n’attend qu’une chose : prendre nos âmes. C’est sa seule exigence.

Tout n’est pas perdu, il suffit de le vouloir et de s’y consacrer.
manuel navarro